Le nouveau film de Mathea Olin, Kentent, nous plonge dans l'arrière-pays canadien, affectueusement surnommé le Grand Nord blanc. Il nous offre un regard compréhensif sur ce qu'il faut pour surfer et explorer dans certaines des conditions les plus difficiles d'Amérique du Nord. Produit par le cinéaste Nate Laverty, le projet a été une aventure du début à la fin.

« Le vent s'est levé et a créé une houle serrée d'environ 1,80 m qui s'est arrêtée sur toute la longueur », se souvient Laverty. « Avec la pluie battante et le brouillard, nous ne pouvions pas vraiment voir la côte, puis le GPS est tombé en panne et nous avons failli nous diriger directement vers la Russie. »

« Si vous voulez surfer certaines des meilleures vagues du Canada, vous devrez faire des sorties en bateau difficiles », ajoute Olin. « Nous avons eu quelques fois des problèmes : les vagues étaient plus grosses et plus venteuses que ce que prévoyaient les prévisions, il y avait du brouillard, notre GPS a cessé de fonctionner. Mais lors de sorties en bateau comme celles-là, vous réalisez vraiment à quel point un bon équipage est important et à quel point il est important de connaître son sujet et d’aider du mieux que vous pouvez, afin que tout le monde puisse rentrer chez soi en toute sécurité. »

Après deux ans de préparation, ce qui avait commencé comme un projet de court métrage s'est transformé en un aperçu révélateur de certaines des vagues les plus isolées du Canada.

« Au début de l’été, j’ai parlé à Nate de certaines idées de tournage que j’avais, et nous avons décidé de faire un voyage de camping et de tournage d’été pour créer un montage artistique de deux à trois minutes à partir d’un seul voyage. Nous avons fini par nous faire avoir par les vagues, mais nous avions toutes ces images de camping incroyables sur lesquelles nous sommes restés assis pendant environ six mois ; nous ne savions pas quoi en faire. Ensuite, nous avons eu un tas de bonnes vagues qui ont frappé notre littoral en automne et en hiver et nous avons fait quelques voyages de surf de dernière minute vers les vagues qui se distinguent par ces prévisions de houle. »

Quant au titre inhabituel du film, « Kentent », il a également sa propre histoire.

« Nous avons décidé d'appeler le film "Kentent" parce que j'étais très content d'être chez moi et de passer plus de temps à explorer notre région, mais Nate n'aimait pas l'apparence du "contenu", alors nous l'avons appelé "Kentent", rit Olin. « Personnellement, quand je faisais ces voyages, il n'y avait aucun autre endroit au monde où je préférerais être, j'étais tellement heureux de la vie que je menais et tellement reconnaissant d'appeler cet endroit ma maison. »

« Notre littoral est si riche en vie sauvage. Quand vous campez au milieu de nulle part, vous voyez quelque chose à chaque coin de rue. Ils font leur truc et nous faisons le nôtre. C'est assez spécial de grandir avec cette expérience », poursuit-elle. « Je me souviens d'un voyage de camping il y a quelque temps, nous étions tous assis autour d'un feu en train de prendre notre café du matin et nous avons pu voir une meute de loups marcher juste devant nous. C'était certainement l'une des expériences les plus folles que j'ai vécues jusqu'à présent. »